Laurent Derhé est Meilleur Ouvrier de France Sommelier. Propriétaire de l’Auberge du Ru et de Comptoir et Dépendances à Frontonas (38), ce Lyonnais d’origine marque la sortie des Beaujolais Nouveaux comme il se doit : en invitant ses clients à manger. Le partage, c’est ça, l’esprit des Beaujolais Nouveaux !
Beaujolais Nouveau : un vin à comprendre
Du Beaujolais Nouveau, Laurent Derhé dit que c’est « un vin qu’il a appris à comprendre ». Pour lui, le Beaujolais Nouveau a toujours été un vin familier. Il l’a vu à la table de ses parents et il a commencé à le fêter quand il était à l’école de sommellerie. C’est là qu’il a pris la mesure de cette tradition.
« Il y a des gens qui ne comprennent pas le Beaujolais Nouveau. Ce n’est pas un vin qui s’analyse et se compare, il se partage. Cela ne veut pas dire que c’est bon ou pas bon. Évidemment que c’est bon ! Les bons vignerons font toujours de belles choses.
Mais le mois de novembre est tristounet et le Beaujolais Nouveau arrive avec son accordéon et ses tranches de saucisson. Je vulgarise volontairement mais il faut comprendre que c’est une fête ».
Le 3e jeudi de novembre, une fête entre amis
Pour fêter des « vins de copains, des vins de fête, des vins d’amitié », Laurent Derhé a toujours le même rituel. Il passe commande auprès des vignerons avec lesquels il travaille depuis de nombreuses années et il invite les clients de son restaurant à manger.
Chaque année, ce sont entre 50 et 100 personnes qui viennent chez lui découvrir les Beaujolais Nouveaux
« On attend ce moment comme une belle soirée où l’on invite des amis à la maison. On fait la fête avec un cocktail dînatoire et un jeune musicien au piano et à l’accordéon. C’est le moment de l’année où c’est moi qui invite ».
Pour partager ce moment, Laurent Derhé et sa famille servent des amuse-bouches et des plats à partager. « Ce qui va bien sur le gamay en général, ce sont des plats qui ont besoin de l’acidité naturelle du cépage pour s’équilibrer ».
On pense bien sûr à la charcuterie, mais aussi du poisson ou tout plat de la gastronomie lyonnaise. Laurent Derhé avoue un faible pour « un beau saucisson à cuire, avec des pommes de terre et un verre de vin ». « C’est un vrai déjeuner de Beaujolais Nouveau », dit-il avec gourmandise.
Et vous, quel sera le repas que vous organiserez pour la sortie des Beaujolais Nouveaux 2016 ?
9 septembre 2016