Dans la masse de nouveaux groupes de pop français, Requin Chagrin se distingue à plus d’un titre. Retour sur un groupe qui n’a rien d’un prédateur, en attendant des nouvelles en 2019 !
Requin au cœur gros
C’est sur un coup du hasard que le quatuor Requin Chagrin s’est formé. Au début, c’est juste un projet mené par Marion Brunetto, jeune musicienne qui écrit en solo en parallèle de son groupe de l’époque. Mais quand le label La Souterraine tombe sous le charme d’”Adélaïde”, une de ses premières compositions, la jeune femme se lance et forme un vrai groupe. Derrière cette pop mélancolique, pleine d’effets de guitare, il y a des prémices d’un talent brut, et le néo-quatuor enregistre “Requin Chagrin” (l’album)… en trois mois ! Il en ressort une belle spontanéité, un mélange unique entre new wave et pop en français, avec un son bricolé charmant.
Requin Chagrin change de bassin
Le groupe devient la coqueluche des amateurs de pop underground, mais pas que. De concerts en festivals, Requin Chagrin tourne beaucoup et se fait connaître, y compris d’artistes comme Étienne Daho ou Nicolas Sirkis. Le leader d’Indochine va donner un coup d’accélérateur au groupe, en le signant sur son nouveau label et en le prenant en première partie. Les scènes se font alors bien plus grandes, Requin Chagrin se retrouve hors de la sphère indépendante, mais le groupe décide de prendre son temps. Le retour devrait se faire en 2019, annoncé pour l’instant par un premier single “Mauvais présage”. À l’écoute de celui-ci, il est clair que son titre ne sera pas prémonitoire : Requin Chagrin semble prêt à confirmer les promesses nées du premier disque. Ce requin n’a certes rien de menaçant, mais devrait trouver rapidement sa place dans le grand bassin de la pop française.