Comme chaque année, on promet un nouveau groupe “sauveur du rock” : les Anglais de Idles méritent clairement le titre.
Dans le bruit et fureur
Dès leur apparition en 2017 avec le puissant “Brutalism”, Idles a fait une entrée remarquée dans le paysage rock anglais. Ces cinq-là ont rapidement répandu leur cocktail rock hyper tendu. Son leader et chanteur Joe Talbot incarnait à merveille ce caractère, soutenu par une rythmique nerveuse et des textes sans équivoque. Mais alors que le groupe semblait parti pour atteindre le haut des classements, il va traverser un drame, avec la mort de la fille de son chanteur. Joe Talbot arrête de boire et décide de changer sa façon d’écrire : la nouvelle étape de la vie d’Idles peut commencer.
Idles en joie, mais toujours énervé
Le second album est arrivé un an après, à la fin du mois d’août dernier, et s’intitule “Joy As an Act of Resistance”. Si le nom est plus que transparent, cela se vérifie dans les textes, toujours incisifs et mordants, mais moins colériques. Il y est question du Brexit avec le titre “Great”, des problèmes sociétaux que l’Angleterre traverse, le tout porté par une énergie toujours débordante. Celle-ci se vérifie particulièrement en live, avec ces refrains à reprendre à l’unisson, les musiciens qui se jettent dans le public et les pogos qui ne manquent jamais de se déclencher. Idles a ainsi su conquérir le coeur d’un public qui sort à chaque fois lessivé. Essayez : les cinq de Bristol font une grosse tournée en France à la fin de l’automne, pour distribuer claque musicale et accolades à son public !