Fabrice Sommier est une pointure de la sommellerie. Meilleur ouvrier de France sommelier et directeur de la restauration du groupe Georges Blanc, le quadragénaire est du genre à avoir des avis bien tranchés. Et sur les Beaujolais Nouveaux, pas d’hésitation : “Je suis fier de les proposer”.
Les Beaujolais Nouveaux, une tradition familiale
Ses premiers souvenirs des Beaujolais Nouveaux ? Fabrice Sommier garde en mémoire des moments de “Ferveur sympathique et populaire”. “Mes parents allaient au restaurant pour goûter les Beaujolais Nouveaux, c’était comme un rituel, pas seulement pour ma famille mais pour tout le monde”, raconte-t-il. Originaire de la Région Centre, issu d’un milieu social “Simple”, le jeune homme se passionne ensuite pour le vin, jusqu’à en faire son métier. Devenu sommelier dans un des plus grands restaurants de Rhône-Alpes, son rapport au vin est resté marqué par cette approche faite de plaisir partagé et de simplicité.
Les Beaujolais Nouveaux, des vins faciles à boire
Avec les Beaujolais Nouveaux, Fabrice Sommier défend ainsi des “Vins faciles à boire”. “Nous sommes dans une période où tout doit être complexe, mais les Beaujolais Nouveaux sont simplement faits pour être bus”, explique-t-il, avant de poursuivre : “Cela a pu faire péquenaud de boire des Beaujolais Nouveaux, mais les gens y reviennent parce qu’ils ont compris qu’il y avait là du plaisir et de la gourmandise”. Pour Fabrice Sommier, les Beaujolais Nouveaux sont une fête populaire, dans le plus beau sens du terme : “Dans un bouchon lyonnais, vous pouvez retrouver un PDG et un ouvrier qui se parlent et se tapent dans le dos, c’est ça l’esprit des Beaujolais Nouveaux. C’est une fête autour du vin”.
Du restaurant gastronomique au repas entre copains
Partisan de la gourmandise, Fabrice Sommier met les Beaujolais Nouveaux à la carte, aussi bien du restaurant gastronomique Georges Blanc que des bistrots pour lesquels il travaille. “Il y a une très belle qualité des Beaujolais Nouveaux, il faut être conscient du travail qui est fait”, poursuit-il. Quels mets peut donc nous conseiller le sommelier pour accompagner ces vins élégants et fruités ? “Avec une volaille, un rosbif, une cochonnaille ou un pâté maison, vous pouvez vraiment vous amuser”. Mais attention, avec les Beaujolais Nouveaux, encore plus que l’accord mets et vin, “C’est l’instant créé qui compte, ce sont des vins qui racontent des histoires de vie, des histoires de copains.” Pour bien déguster un Beaujolais Nouveau, il faut donc : une bonne bouteille, des amis et un plat gourmand : vivement le 19 novembre 2015 !
2 juillet 2015