Il y a deux ans, le grand public succombait aux mélodies rêveuses de Cigarettes After Sex. Avant son nouvel album qui sort fin octobre, retour sur la trajectoire d’un groupe à l’identité forte.
La dream pop en cinémascope
Cigarettes After Sex est né de l’imaginaire de Greg Gonzalez, originaire d’El Paso au Texas. Pourtant, on ne retrouve aucune trace de ces origines dans la musique du groupe. Et loin du soleil texan écrasant, ce sont plutôt des atmosphères nocturnes, presque cinématographiques, qui s’imposent. Pour leur donner vie, la formation a pris son temps en studio, multipliant les sessions et les singles pendant plusieurs années avant de sortir son premier album en 2017. Le succès dépasse rapidement les premiers cercles de fans, et Radio Nova ne cesse de mettre en avant les singles du groupe. À raison : le disque est magnifique, porté par des titres comme “K” ou “Apocalypse” qui laissent une marque, une impression de rêverie qui fascine immédiatement
Cigarettes After Sex, une expérience sensorielle
La forme des chansons reste toujours très simple, avec une voix caressante sur des mélodies cristallines et douces. Si l’expérience live en est troublée car presque trop paisible, l’album reste un incontournable des soirées mélancoliques, passées au calme à regarder les étoiles ou dans un demi-sommeil. Greg Gonzalez ne s’en cache pas : passionné de photo (en noir et blanc), de cinéma et fan invétéré des Cocteau Twins, il cherche à installer en musique, en mots mais aussi en visuels cette atmosphère intime qui rend le groupe unique. Le prochain disque “Cry” – enregistré de nuit à Majorque et prévu pour octobre – a été annoncé par un très beau single “Heavenly”. On peut sans crainte espérer que le rêve se poursuive encore un peu avec Cigarettes After Sex.
Sources photo : Cigarettes After Sex – img.discogs.com