Venu de l’est de la France, le quatuor Grand Blanc est au centre de la rentrée musicale avec son second album : un essai joliment transformé.
À l’Est, enfin du nouveau
Si les origines de Grand Blanc se situent du côté de Metz, c’est pourtant leurs études parisiennes qui vont rapprocher les membres du groupe. Ils concrétisent la formation par un premier concert en 2012, puis par un mini-album de quatre titres en 2014. À l’heure où la pop française célèbre le versant pop des années 80, Grand Blanc sonne comme un grand contre-pied. Sombre, ancré dans une réalité de périphérie urbaine avec son lot d’ennui, le disque installe déjà une atmosphère singulière : succès critique, mais aussi public.
Grand Blanc voit plus grand
Couvée par la maison de disques Entreprise, la formation signe en 2016 “Mémoires vives”, un album copieux, ambitieux. Il sonne comme un mélange réussi entre l’énergie punk et la noirceur de la new wave, porté par l’alternance des voix de Benoît David et Camille Delvecchio. La tournée finie, la formation a repris l’écriture d’“Image au mur”, ce second album si attendu paru à la rentrée 2018. Moins froid, plus varié et toujours ambitieux, il promène son auditeur entre “Belleville« (quartier parisien d’adoption du groupe) et “Los Angeles”, tout en osant des incartades presque pop. Il faudra probablement du temps pour faire le tour de ce nouveau disque. Le prolongement live de cet automne proposera certainement des éclairages intéressants.